3 bandes-dessinées à mettre entre toutes les mains

La littérature jeunesse recèle souvent de merveilleux trésors. Avec ses graphismes travaillés, ses personnages attachants et ses histoires trépidantes, la bande-dessinée, à mi-chemin entre le roman et le film de cinéma, nous fait vivre des moments privilégiés. Créant l’évasion ou nous offrant un regard plus juste sur notre vie quotidienne, les trois élus de cette liste ont déjà su conquérir de nombreux lecteurs, tous émus par la beauté des dessins et la profondeur des récits qui nous sont contés. Mettant en scène trois jeunes héroïnes aux destins exceptionnels, ces bandes-dessinées, apparemment d’abord destinées aux petites filles, sont en réalité à mettre entre toutes les mains et sauront séduire tous les âges et toutes les sensibilités.

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Les Carnets de Cerise ~ Joris Chamblain & Aurélie Neyret : Cerise a dix ans et rêve de devenir romancière. Avec l’aide de ses deux amies Erica et Line, de sa maman et de son modèle Annabelle Desjardins, Cerise mènera des enquêtes passionnantes sur Monsieur et Madame Tout-le-monde, pour découvrir les secrets les plus enfouis des habitants de son village. Dans cinq tomes aux graphismes simples mais enchanteurs, Joris Chamblain et Aurélie Neyret nous plongent dans le parcours mental de cette petite fille, grâce à une reconstitution très réaliste de ses carnets. Photographies, notes personnelles, interrogations, dessins et lettres manuscrites se dévoilent au fil des pages, donnant réellement corps aux aventures ordinaires et merveilleuses de Cerise. L’émotion est également de la partie, particulièrement dans les tomes 4 et 5 (« La Déesse sans visage » et « Des premières neiges aux Perséides »), qui font éclater le drame familial qui ronge Cerise depuis sa plus tendre enfance. Dans un final lumineux, Cerise paraît promise à un avenir plus clément, que nous pouvons désormais découvrir dans Les Carnets de Cerise et Valentin.

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La Boîte à musique ~ Gijé & Bénédicte Carboneill : Le jour de son huitième anniversaire, la petite Nola reçoit en cadeau une jolie boîte à musique qui appartenait à sa mère, récemment décédée. Assez proche des Carnets de Cerise pour le drame familial qu’elle met en scène et cette douleur intime qu’il s’agit de panser, La Boîte à musique affirme pourtant son caractère propre et son unicité. Grâce à de sublimes dessins, des personnages attachants et une ambiance mystérieuse, Gijé et Bénédicte Carboneill nous invitent à Pandorient, un univers magique et fantastique dans lequel vivent toutes sortes de créatures étranges. Assez enfantine dans ses traits comme dans ses dialogues, La Boîte à musique ne manque pour autant pas de profondeur, en abordant des thèmes aussi délicats que le deuil et le sentiment d’abandon qui en découle. Dans un monde plus hostile qu’il n’y paraît, Nola part en quête des souvenirs de sa mère pour apprendre à mieux la connaître et pour combler le manque qui s’est emparé d’elle. Alors que le deuxième tome « Le Secret de Cyprien » vient tout juste de paraître, nous avons hâte de pouvoir à nouveau ouvrir la boîte de Pandorient, qui n’a pas fini de nous révéler tous ses mystères.

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Les Enquêtes d’Enola Holmes ~ Serena Blasco : Dans la famille Holmes, je demande la sœur ! Sherlock et Mycroft, le célèbre détective et l’homme politique indolent, ne sont pas les seuls prodiges de cette illustre lignée. Enola Holmes, adolescente perspicace et malicieuse, est abandonnée par sa mère le jour de son quatorzième anniversaire. Pour élucider le mystère de sa disparition, elle devra user de multiples subterfuges et survivre par ses propres moyens en plein cœur de Londres. Derrière un trait élégant et coloré, Serena Blasco nous embarque avec astuce dans les aventures d’une jeune fille volontaire, qui devra échapper aux esprits affutés de ses deux frangins. Dans une époque victorienne aux conventions encore trop étriquées, Enola fait preuve d’une certaine rébellion et affirme une modernité à laquelle les lecteurs contemporains peuvent aisément s’identifier. Adaptée du roman jeunesse de Nancy Springer, Les Enquêtes d’Enola Holmes prolonge le plaisir procuré par les différentes relectures des récits de Conan Doyle, et prouve que l’univers de Sherlock Holmes est infiniment extensible et décidément immortel.